Alors que les filières scientifiques et technologiques demeurent encore très majoritairement masculines — les femmes ne représentent que 30 % des diplômés des écoles d’ingénieurs en France, et parfois moins de 20 % dans certaines spécialités du numérique — l’ESEO, école d’ingénieurs implantée à Angers, Dijon et Paris-Vélizy se distingue avec un score de 94/100 à l’index de l’égalité professionnelle femmes-hommes, bien au-dessus de la moyenne nationale (88,5). Un résultat qui reflète une politique d’inclusion concrète, portée autant par les chiffres que par les visages et les parcours.
À l’ESEO, l’égalité ne se décrète pas, elle se vit. Parmi les figures engagées : Sarrah Amor, Directrice des Études et docteure en Physique, spécialité Microélectronique, Amal Tiab, Enseignante-chercheuse en informatique, ou encore Sophie Rousseau, Alumni ESEO devenue Responsable de l’option « Logiciels et Données ». Toutes trois incarnent une génération de femmes scientifiques pleinement investies dans la formation des ingénieurs de demain.
« Je n’ai jamais pensé qu’un métier pouvait m’être interdit parce que j’étais une femme. Mais je sais que beaucoup d’adolescentes doutent encore de leur légitimité dans les filières scientifiques. Si, par ma présence, je peux lever ne serait-ce qu’un frein, alors mon rôle dépasse largement celui d’enseignante », explique Sophie Rousseau.
Chaque année, l’index publié par le ministère du Travail repose sur des critères précis : écart de rémunération, équité des augmentations, retour de congé maternité, accès aux postes à responsabilité. À l’ESEO, ces indicateurs prennent corps dans des parcours où excellence académique, transmission et engagement humain vont de pair.
« Dans mon cas, il a toujours été important de se concentrer sur l’excellence du travail, de développer ses compétences et de se faire
entendre pour ce que l’on vaut réellement, indépendamment du genre », souligne Amal Tiab.
La féminisation des cursus progresse également côté étudiant·es : cette année, l’option Logiciels et Données compte un quart de jeunes femmes, un chiffre supérieur aux moyennes nationales dans ce domaine. Une dynamique portée par une politique pédagogique attentive aux représentations de genres.
« C’est en dépassant les visions figées des rôles que l’on construit des environnements plus ouverts, plus équitables, et plus stimulants pour toutes et tous. Offrir cette image à la nouvelle génération me semble indispensable », conclut Sarrah Amor.